Le Corps des Sapeurs Pompiers Volontaires

 
  Depuis bientôt un siècle et demi, la continuité des effectifs du corps a toujours été assurée grâce au dévouement des jeunes volontaires. Malgré les fortes contraintes et sollicitations qu’impliquait le service au corps, il n’a jamais manqué de jeunes à Oberentzen pour renforcer et rajeunir ses effectifs.
  Oberentzen a été l’un des premiers villages de l’arrondissement de Guebwiller à fonder un corps de sapeurs pompiers volontaires. C’est dans les années 1850 à 1870 que se situe sa création, probablement avant 1857. Dans une délibération du conseil municipal de 1857, on accordait une indemnité de trois francs par cheval, aux personnes qui fournissaient leurs chevaux pour le transport de la pompe. Ce qui suppose donc bien l’existence d’un corps des sapeurs pompiers à cette date à Oberentzen.
  Par ailleurs, il semble que cette période ait été très prospère pour notre village puisque c’est à cette époque que fut construite l’école et installée l’horloge de l’église.
  La création du corps des sapeurs pompiers occasionna de nombreuses dépenses pour la commune. C’est elle qui finança l’équipement et l’habillement des pompiers. L’uniforme des « soldats du feu » comprenait un manteau en tissu bleu foncé avec col noir, épaulettes et tresse rouge, un pantalon bleu, un « schako » : casque avec crête ou bouquet de plumes.
  Le premier matériel d’extinction dont disposa notre corps, fut une pompe manuelle. En 1868, elle fut remplacée par une pompe manuelle sur châssis roulant. Cette pompe est restée en service jusque dans les années 1950. Son maniement exigeait l’engagement de 16 hommes qui, par groupes de huit, manœuvraient tour à tour l’un des deux leviers du bras de la pompe. Ce travail difficile était alternativement effectué par deux équipes. De ce fait, l’effectif du corps devait impérativement être maintenu à 32 sapeurs.

Cliquez s.v.p. sur une photo pour l'agrandir

  A cette époque, les canalisations d’eau étaient encore inexistantes. En cas de feu, l’eau était prélevée dans les puits que possédait alors chaque cour de ferme. Les habitants acheminaient péniblement cette eau sur les lieux des sinistres au moyen de citernes à purin ou de seaux.
  Le corps des sapeurs pompiers fut modernisé une première fois après la première guerre mondiale puis, en 1952, l’ancienne pompe à bras fut remplacée par une motopompe de type «Guinard ». On creusa 3 puits profonds situés ; l’un devant l’église, l’autre sur la place des fêtes (Kelwaplatz), et le dernier dans la rue de l’Ill. Les trois puits furent munis de rampes permettant à la motopompe d’y accéder facilement. Ces puits ont permis d’alimenter la motopompe en eau et ce, même en cas de baisse importante de la nappe phréatique.
  En 1961, le corps des sapeurs pompiers comptait 30 hommes et avait à sa disposition 490 mètres de tuyaux, dont 120 mètres de tuyaux modernes en nylon. 
  A la fin des années 1960, la construction du réseau d’eau potable permit de mettre en place des bouches à feu dans toutes les rues du village.

  Les rampes des puits tombées en désuétude ne servirent plus qu’aux enfants en hiver : ils y faisaient des glissades avant et après l’école. Bien plus tard, on combla les puits devenus inutiles et dangereux pour la sécurité des habitants.
  En 1985 eurent lieu les inaugurations de l’actuel dépôt d’incendie et de la camionnette de transport des hommes. Celle-ci était équipée de tout le matériel de lutte contre les incendies et de premier secours.

Bénédiction du fourgon par l'Abbé Schermesser	Motopompe de type «Guinard »

  Aujourd’hui, avec les contraintes de la départementalisation des services d’incendie et la formation obligatoire des sapeurs pompiers, le mot « professionnalisme » s’est imposé, faisant oublier le mot « volontaire », qui jusque là avait prédominé.
  Il faut remarquer qu’en cas d’alerte, le corps local des sapeurs pompiers volontaires peut compter sur le soutien du centre de secours de Rouffach.
  Huit chefs se sont succédés au commandement du corps des sapeurs pompiers d’Oberentzen.
Ils sont, par ordre de commandement :
- Joseph Heimburger, cofondateur du corps et chef de corps jusqu’en 1895,
- son fils Joseph Heimburger, lui succéda de 1895 à 1912.
- Alphonse Weiss 1912 - 1929
- Joseph Zumbiehl 1930 - 1945
- Albert Weiss 1945 - 1950
- Eugène Zumbiehl, fils de Joseph, assura ensuite le commandement 1950 - 1976
Joseph Zumbiehl, fils de Eugène Zumbiehl 1976 - 2001
- Patrick Schmidt est l’actuel chef de corps.