OBERENTZEN
Au cœur du Haut-Rhin

Notre localité qui compte aujourd'hui plus de 600 âmes est située sur la rive gauche de l’Ill à une altitude de 206 mètres.

Un ensemble de sépultures préhistoriques découvertes entre les deux ENTZEN au lieu-dit “Giessen” permet d’affirmer que l’endroit avait été peuplé très tôt.

A l’origine, le village comprend les deux communes d’Entzen. Il se dédouble probablement au 13e siècle.

Blaue

Ses premiers seigneurs sont vraisemblablement les abbés de Murbach, mais ils sont remplacés par les Habsbourg au cours du même 13e siècle. Ceux-ci le donnent en fief aux nobles de Hattstatt en 1585. De 1622 à 1631, leurs successeurs, les Tulliers de Montjoie, sont en procès avec Jean Christophe Truchsess de Rheinfelden, seigneur de Niederentzen, au sujet des limites des deux bans.

Les biens conservés par Murbach, la cour colongère (Dinghof) sont confiés à plusieurs vassaux notamment les Munch de Landskron, les Morimont et les Rotberg. En 1462, l’abbé de Murbach, Barthélémy d’Andlau essaye, mais sans succès, de les transmettre à sa famille.

A la fin du 17e siècle, le village est rattaché au baillage d’Ensisheim et donné à l’intendant de La Grange. Au 18e siècle, il passe aux mains des Kinglin, qui sont déjà seigneurs d’Oberhergheim. Cette même famille possédait, entre autre, un hôtel particulier à Strasbourg qui est l’actuel Palais de la Préfecture.

Le village était administré par un Schultheiss. Outre Murbach, la collégiale de Lautenbach possédait des revenus dans le village (terrier en 1663). la paroisse, dédiée à St Nicolas, fait partie du doyenné Citra Rhenum en 1302, puis du doyenné Citra Colles en 1441. le premier curé est un certain Heinricus en 1310. Il est vraisemblablement nommé par le seigneur du village. La dîme relève d’un chapitre de Bâle en 1341.

 

Succédant à une première église mentionnée en 1303, l'édifice actuel date de 1744. Il est composé d'une nef à un vaisseau et d'une tour-choeur de plan carré prolongée vers l'Est par une abside à trois pans. Des dalles funéraires sont encastrées dans le mur extérieur. L’église renferme un intéressant mobilier: confessionnaux et chaire baroques datant de 1749, autels latéraux dédiés à la Vierge et à Apollinaire, du 18e.

Un orgue Rabiny de 1787 rénové par Callinet entre 1843 et 1845 constitue un des trésors de la paroisse. Cet instrument est le premier orgue construit par Louis Dubois, en 1759. La façade d'origine qui a été conservée intacte nous permet apprécier le style de l'auteur : entre deux tourelles latérales, les trois plate-faces cintrées sont séparées par des piastres sommés de pot à feu; des motifs rocaille ajourés ornent la partie supérieure des plate-faces. La partie instrumentale a été plusieurs fois modifiée aux XVIIIème et XIXème siècles (par Callinet, notamment).

A coté de l'église, l'ancien presbytère daté 1718 a été transformé en ferme au XIXème siècle. De très vastes fermes, souvent agrandies au XIXème siècle, voisinent avec de petites constructions en rez-de-chaussée.

En 1939 l’annexion de l’Alsace au Reich allemand rappellera aux anciens les pénibles souvenirs de la Grande Guerre de 14 -18. De nombreux jeunes d'Oberentzen se verront contraints de servir sous le drapeau allemand. 17 d'entre eux ne survivront pas aux terribles combats, aux intempéries, privations ou aux camps de prisonniers. Après d'âpres combats dans la "poche de Colmar" le village sera enfin libéré le 05 février 1945.

Après la libération, le village d'Oberentzen enregistra, comme tant d’autres, un départ de certains de ses habitants. L’appel des villes industrielles qui se développent rapidement appauvrit les campagnes et nous relevons qu’en 1962, la population du village ne comptait plus que 408 âmes. C’est le creux de la vague. La création du lotissement met un point final à la perte de substance de notre commune rurale et la courbe redevient ascendante.

Au début des années 50, la soudaine installation de la base aérienne 132 sur une grande partie  du ban communale met fin à la tranquillité des villageois. Ces nuisances sonores ne feront qu'empirer lors de la transformation de l'ancienne route nationale 422 en autoroute A35.

Autrefois fortement agricole, le village compte encore 10 exploitations à temps complet. Journellement, de nombreux cars de ramassage traversent la localité cherchant le personnel des usines implantées dans les Zones du Rhin, à Mulhouse et Colmar.

 

Le  long du village, entre des digues, passe l’Ill, pas toujours débonnaire, puisque cette rivière a souvent réservé des heures angoissantes aux deux Entzen. Au cours des inondations de 1910, où, boueuse et impétueuse, elle menaçait la paisible agglomération établie aux abords des digues. En 1983, les eaux de l’Ill, polluées depuis une vingtaine d’années au point de ne plus abriter ni vie végétale, ni vie animale, ont, par des crues soudaines, donné à deux reprises, des frayeurs aux habitants de la localité. Suite à ces deux dernières alertes, les pouvoirs publics ont enfin pris la décision de renforcer la digue ouest pour éviter à l’avenir aux habitants d'Oberentzen d’avoir les pieds dans l’eau comme ce fut le cas à Logelheim.

Le 14 juillet 1978, Oberentzen a fêté le jumelage avec la ville D’Hanis, située non loin de Castroville dans le Texas. Dans cette région résident de nombreux descendants d’Alsaciens émigrés vers 1840 en Amérique.

Oberentzen, village du bord de l’Ill, où il fait bon vivre, connaît comme toute autre commune, des joies, des peines et des problèmes. La vie associative est présente dans notre localité et s’affirme tant sur le plan sportif et culturel, que préventif et social.

 
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